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Que faire d'un Jour d'été ?

Vivre, mourir ou aimer ? Au fond, les trois propositions se valent. Il suffit de faire semblant d'y croire.

Déveinard est venu là pour se pendre, lui si maladroit espère ne pas se rater, réussira-t-il au moins cela ? Mais voilà que surgit un quidam qui a belle allure. Eveinard est son contraire: à lui tout réussit, aussi n'a-t-il plus aucune espérance. A quoi bon entreprendre quoi que ce soit si l'issue en est connue d'avance. Ils échangeraient volontiers leur vie, mais à quoi bon puisque tous deux songent à se supprimer. Or voilà qu'une ravissante paraît, La Dame chamboule leurs projets et leurs résolutions en les éclairant d'une lueur implacable. Méthodiquement, l'auteur dépiaute implacablement la logique de l'existence. La haine de soi peut-elle vous faire aimer autrui ? Tuer plutôt que vous suicider vous rendra-t-il l'estime perdue?

Cette pièce en un acte fait voler en éclats notre douillet rapport au monde. Mrozek nous dis que tout, jusqu'au sacrifice de soi, n'est que vanité, lâcheté et instinct de chasseur...

Mais il nous laisse un peu d’espoir.... «C’est la tête qui est coupable, le coeur lui est innocent...»

"Jour d'été" fait voler en éclat notre douillet rapport au monde. Mais Slawomir Mrozek nous laisse un peu d’espoir, car "C’est la tête qui est coupable, le coeur lui est innocent".